La tête en feu

Description de La tête en feu

Dans le dernier tome de la série "Les 7 vies de l'épervier", la guerre éclate en France et la mobilisation générale amène l'infanterie de Guingamp à partir en Belgique. Sidoine, qui est manchot, reste en ville et est très en colère de ne pas faire la guerre avec les autres. Il rencontre l'avocat Merzin dans un café et l'altercation devient violente. Le combat tourne en faveur du mutilé de guerre, qui finit par renoncer à tuer l'avocat. Sidoine décide alors de prendre un vélo pour pédaler jusqu'à trouver le 48ème régiment de Guingamp et rencontre Lucien Gaétan sur la route. Cet étrange forain se fait payer à l'avance par des familles qui ont leur enfant ou leur mari dans l'armée et doit ensuite rechercher les soldats morts pour mettre des croix à leurs noms. Sidoine se méfie de lui et ne se laisse pas convaincre facilement.

Critique de La tête en feu

Le tome final de cette série est un concentré d'action et de violence. On y découvre les horreurs de la Première Guerre Mondiale, ainsi que les clichés que l'on connaît déjà : des bombardements incessants, des officiers sans foi ni loi et des exécutions sommaires contre les traîtres. La bande dessinée est clairement axée sur la dénonciation des exactions de l'armée française et l'histoire noire de notre pays. Cela aurait été intéressant si les scénaristes avaient fait preuve de plus de subtilité dans leur propos, car les événements s'enchaînent sans émotion et le rythme est trop rapide pour emporter le lecteur. Même le personnage de Sidoine perd en sympathie, malgré son courage et son intrépidité. Il devient un véritable Rambo de la Première Guerre Mondiale, débridé et sans pitié envers les ennemis de notre pays. Le dessin de Christelle Galland est quant à lui remarquable, une signature de sa qualité d'artiste. Les couleurs parfois vives, dans une ambiance très sombre, donnent une touche de modernité et de dynamisme à la série. Malgré ses défauts, "Les 7 vies de l'épervier" reste une grande réussite et une référence pour tout amateur de bande dessinée historique. La série est indéniablement très bien rythmée et rend bien hommage aux combattants de la Première Guerre Mondiale, ainsi qu'à leurs sacrifices. C'est une belle manière de rappeler que la guerre n'est pas seulement une victoire ou une défaite, mais aussi un combat contre soi-même, contre sa peur et contre ses limites.