Les Clés de Saint Pierre

Description de Les Clés de Saint Pierre

La série Archontes suit l'affrontement de quatre joueurs, tirant leur puissance de cartes d'ivoire, depuis l'origine du monde. Dans ce quatrième tome, l'un des archontes, Reka, poursuit son objectif de décimer le Saint Empire Germanique de Frédéric II afin d'accroître le pouvoir de l'Église en Europe. Trois siècles plus tard, à Florence en 1527, Michelangelo et Nostredame découvrent l'existence de nouvelles cartes puissantes, les Eikôns, fabriquées et utilisées à Rome. Doña Aker, l'une des 4 archontes, envoie Nostredame et une escorte de chevaliers noirs pour s'en emparer. Cependant, Charles Quint assiège Rome et les armées sont en plein combat. Le jeune orfèvre, Benvenuto Cellini, trouve un pouvoir phénoménal dans l'ivoire d'une coupe, concurrençant ainsi Dyo. Un mystérieux symbole gravé sur un pendentif montre des effets immunitaires contre la peste, ce qui incite Cellini à découvrir les possibilités de son pouvoir.

Critique de Les Clés de Saint Pierre

Le synopsis général de la série était fascinant, associant l'Histoire à un affrontement de cartes puissantes entre quatre joueurs. Cependant, le quatrième tome d'Archontes suscite une déception. Le dessin réaliste de Léo Pilipovic est correct, bien qu'il défile un peu inexorablement. Les couvertures de Manchu et d'Olivier Vatine sont pour le moment les atouts les plus saisissants de la série. La colorisation de Carole Beau est contrastée et satisfaisante. Cependant, le scénario de Jean-Pierre Pécau est décousu, incluant seulement des bribes d'Histoire, alors que le récit est parsemé de spectaculaire superflu, tel que le monstre des catacombes ou la peste fulgurante. Nous ne nous attachons pas aux personnages ou à leurs desseins, et nous ne comprenons qu'à moitié les répercussions de leurs actes. Il est décevant de constater que le scénariste prépare davantage la cohérence des univers des séries Arcanes et Arcane majeur plutôt qu'une réécriture de l'Histoire. Au lieu de réécrire l'Histoire secrète, il est possible que la série se concentre sur le spectaculaire et le superflu.