Les 7 tours

Description de Les 7 tours

Par un soir de 1949, un groupe d’amis se livre à une randonnée à proximité du mont Kholat Syakhl. Ce désert de glace russe n’était pas censé abriter âme qui vive. Alors lorsqu’un randonneur croit distinguer à l’horizon une tour, tous se soucient telle d’une cerise de cette allégation. La nuit tombe et le groupe décide de monter une tente pour y dormir. Lors du diner, l’ambiance change et tout le monde peut le ressentir. L’étrangeté des choses se manifeste physiquement. L’eau a désormais une saveur déplaisante et la fumée qui émane des cigarettes est durcie par le froid dans l’atmosphère. Un bruit se fait entendre. Il ressemble au cri d’une bête. Par l’ouverture de la tente, Lioudmila sort la tête à la recherche d’un signe quelconque. Quand elle tourne la tête à l’intérieur de la tente, c’est l’effroi. De son nez et de ses oreilles, s’échappe du sang. Terrorisée, elle s’époumone sauve-qui-peut, appelle les autres à prendre la fuite. Sans tarder, ils lui obéissent et se retrouvent à l’extérieur. Ils voient la raison du cri de leur amie. C’est l’affolement général. Les voilà en face d’une horrible créature, un reptile spongieux à la peau tirée sur le violet. La bête n’est pas effarée comme le sont les campeurs. Elle avance intrépide. Lioudmila s’emmêle les pas et tombe. Elle peine à se remettre debout. C’est alors que son corps est touché par des bulles provenant du monstre. Malheur ! La jeune femme commence à s’évapore centimètre après centimètre devant les yeux de ses amis.

Critique de Les 7 tours

L’histoire secrète porte bien son nom. La bande dessinée délivre au compte-gouttes ses secrets. D’ailleurs pour en comprendre certaines, il est judicieux d’entamer la saga depuis le premier tome. Pour cette trente-sixième parution, Dyo et Erlin sont aux prises avec un redoutable danger sorti du territoire enneigé et glacial de la Russie. C’est un nouveau retournement de situation qui ouvre la porte d’un nouveau genre à la saga. Après de multiples coups de théâtre mêlant sciences occultes et épisodes dramatiques, Jean-Pierre Pécau, le nouveau scénariste, intègre le thriller à l’œuvre. Un thriller qui sème la terreur. La terreur est exacerbée par le mystique toujours présent. En effet, on retrouve les Démons dont la sécurité est assurée par des tours enchantées qui se sont écroulées. Le scénariste s’appuie sur la justesse d’Igor Kordev au dessin. On dirait que ce dernier n’attendait que cela pour transcender son art. Le monstre imaginé par Pécau prend vit au bout de la mine de Kordev et fait froid dans le dos. La série est développée lentement. Les dialogues vont bon train, de légères confidences se laissent découvrir sur l’archontat, les brillants, le vril et quelques autres petits mystères de la secrète histoire. Ce sont alors de longues pages de lecture et permettant une récolte graduelle d’informations. Le tout est assez entrainant. Mais Pécau enlève et hisse la narration dans des hauteurs improbables avec des parties de sexe inattendues, déroutantes même. Tout va bien pour Pécau et son dessinateur dans la continuation de l‘écriture de L’histoire secrète. Ils avancent d’un pas assuré, un peu trop d’ailleurs, puisqu’on peut aisément déduire que la fin n’est pas proche.