La fin de Camelot

Description de La fin de Camelot

Dans ce dix-huitième tome de la saga L'histoire secrète, le scénariste Jean-Pierre Pécau continue sa revisite fantastique de l'Histoire en proposant un récit qui se déroule en 1948 et qui voit un avion militaire transportant un sarcophage hautement secret s'écraser dans le lac Tahoe. Cette catastrophe aura des conséquences inattendues sur l'histoire de Las Vegas, mais aussi sur celle des États-Unis. Deux ans plus tard, le producteur de cinéma Howard Hugues, transformé par le sarcophage, tente avec l'aide de la mafia de fomenter l'assassinat de JFK. Malgré cette réécriture ambitieuse de l'Histoire, l'intrigue manque de souffle épique et de rythme, ce qui peut laisser le lecteur sur sa faim. Le dessin réaliste d'Igor Kordey, s'il est indéniablement talentueux, pâtit lui aussi de cette absence d'empathie pour les personnages, ce qui nuit à la fluidité narrative du récit.

Critique de La fin de Camelot

Il faut bien reconnaître que Jean-Pierre Pécau a une culture et une érudition impressionnantes dès lors qu'il s'agit d'évoquer les périodes historiques qu'il affectionne. Cela se voit dans chaque album de L'histoire secrète, et ce tome 18 ne déroge pas à la règle. Néanmoins, il est possible de se demander si l'auteur n'est pas parfois trop enclin à privilégier le récit historique aux dépens d'une narration efficace et captivante. Si le concept de base est intéressant, le manque de rythme et d'empathie pour les personnages peut empêcher le lecteur de vraiment se laisser embarquer dans l'histoire. Le dessin d'Igor Kordey, réaliste et détaillé, est malheureusement peu aidé par cette narration parfois laborieuse et compliquée. En fin de compte, ce dix-huitième tome de L'histoire secrète est un album qui pourrait plaire aux amateurs d'uchronies et d'histoire alternative, mais qui risque de laisser un peu tiède les lecteurs qui cherchent avant tout une bonne histoire bien menée.