L' Ecorché T1

Description de L' Ecorché T1

L'Ecorché T1 est une bande dessinée qui raconte l'histoire de Tristan, un homme difforme, élevé par des bouchers adoptifs sans jamais connaître la vérité sur son origine. Passionné par l'art de la peinture, réalisée à partir de sang et d'organes de bœuf, il se renferme sur lui-même et entretient des relations tendues avec la gent féminine. Mathilde, une critique d'art, décide de le révéler au grand public. La bande dessinée parvient à bien recréer l'époque de construction de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, grâce au talent graphique de Ruben Pellejero. Toutefois, le manque de profondeur des autres personnages donne l'impression de traiter de manière superficielle des thématiques potentiellement riches. Malgré cela, l'intrigue est suffisamment intrigante pour donner envie de découvrir le dénouement dans le prochain tome de la série.

Critique de L' Ecorché T1

L'auteur de la bande dessinée L'Ecorché T1, Frank Giroud, est reconnu pour sa connaissance de l'histoire et sa capacité à la traiter avec sensibilité. Sa collaboration avec Florent Germaine, le scénariste, donne naissance à une bande dessinée surprenante, qui aborde des thèmes qui dépassent le cadre de l'intrigue. Le personnage principal, Tristan, est dépeint avec une grande finesse psychologique alors qu'il est marqué par son aspect physique et son éducation particulière. Si son obsession pour l'art de la peinture est enivrante, elle masque en réalité une fragilité profonde. L'héroïne, Mathilde, est quant à elle moins fouillée. L'auteur a sans doute estimé que sa présence était avant tout nécessaire pour faire avancer l'intrigue. Il y a ainsi une certaine frustration à ne pas pouvoir s'attacher davantage à cette figure féminine, qui pourtant pourrait offrir un regard féminin éclairant sur l'univers sombre et mystérieux de Tristan. En revanche, on apprécie la précision historique dans la reconstitution de l'époque de construction de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, qui montre le soin apporté par les auteurs à ne pas trahir la réalité. Les dessins de Ruben Pellejero sont parfaits pour la mise en scène de cette histoire, qui se déroule dans l'ombre du regard de la société. L'utilisation de couleurs sobres donne une sensation grisâtre à la bande dessinée, et souligne le mal-être ressenti par le personnage principal. Malgré les faiblesses de certains personnages, l'intrigue est suffisamment prenante pour que le second tome soit attendu avec impatience.