L' art et le sang

Description de L' art et le sang

Dans L'Art et le Sang, Fantomas, un nihiliste patenté et serial killer armé d'une hache, entreprend de détruire l'art conformiste des bourgeois politiquement corrects. Cette quête d'absolu est présentée sous la forme d'un joyeux jeu de massacre clownesque. Les personnages font preuve d'une grande finesse psychologique et d'une profondeur déroutante, tout en étant dotés d'un humour décapant et glauque qui fait le charme de l'ouvrage.

Critique de L' art et le sang

Cette BD atypique de Benoit Preteseille est cynique, drôle et lucide sur l'état de l'art en général. Elle fustige l'hypocrisie et le snobisme parisiens, la fascination pour les instincts racoleurs, la prétention des critiques à définir le Beau et l'asservissement de l'art au marché. Les histoires sont truffées de références pertinentes et d'humour décapant, qui donnent une dimension absurde à cette quête d'absolu destructrice. La critique est donc féroce mais pleine de lucidité, elle pointe du doigt les travers de notre société et nos comportements envers l'art, sans pour autant tomber dans la caricature facile. La construction narrative non chronologique et les plongées dans les pensées de certains personnages permettent de mieux comprendre leur point de vue et les motivations de leur démarche.