Le piège Afghan

Description de Le piège Afghan

Najah Cruz, une agente infiltrée dans une organisation mafieuse, est chargée de faire tomber le grand conseil des mafias qui gère le trafic d'opium provenant de la plaque afghano-pakistanaise. Cependant, elle est enlevée par des pachtouns et retenue prisonnière dans les grottes de Toroboro. Cette bande dessinée offre une vision documentée sur les rouages occultes de la géopolitique mondiale, mettant en avant les enjeux de cette région montagneuse du globe, connue pour son riche territoire et sa présence militaire américaine, sous les regards des magnas du narco-trafic mondial. L'histoire est aussi basée sur l'exploration de situations complexes et frustrantes, où de nombreux personnages secondaires cherchent à déstabiliser l'organisation criminelle, mais seulement quelques-uns d'entre eux y parviennent.

Critique de Le piège Afghan

Bien que cette bande dessinée soit très documentée, elle manque malheureusement de fluidité. En effet, Renaud Garreta, le dessinateur, accumule trop de photographies et de dessins réalistes, dont certains manquent de liant avec le reste du récit. De plus, les décors, qui pourtant attirent l'attention du lecteur, s'arrêtent brusquement parfois. Cela donne un effet de poids mort, qui casse le rythme rapidement et qui semble même parfois lourdaud pour le lecteur. Bien que la compréhension du contexte géopolitique soit intéressante, la transformation de cette histoire en thriller palpitant aurait pu être plus réalisable, car il existe un potentiel certain de tension, de développement personnel des personnages et d'intrigues secondaires. Il est regrettable que ces éléments soient passés inaperçus ou occultés, car ils auraient pu offrir une belle aventure de lecture et de compréhension de l'histoire contemporaine de la zone évoquée. En somme, la très bonne connaissance de la géopolitique mondiale aurait pu donner lieu à un roman graphique passionnant, qui aurait ainsi établi cette bande dessinée parmi les meilleures au niveau international, mais hélas ce n'est pas le cas.