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couverture bande-dessinee Esperar la muerte

Esperar la muerte

Helldorado T2

Date de parution : 1 octobre 2007

Éditeur : Casterman
Coloriste : Pierre Droal
Collection : Ligne d’Horizons
Série : Helldorado
Catégorie : Horreur
Public : 18
Isbn 9782203393110
extrait bande-dessinee Esperar la muerte

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Description de Esperar la muerte

Dans Helldorado, les conquistadors ont débarqué sur une petite île précolombienne et leur barbarie rivalise avec les mœurs en pratique chez cette civilisation. Une maladie qui provient d'un petit singe fait des ravages, les victimes se couvrent de ganglions et pourrissent littéralement à grande vitesse. Les natifs de l'île, les Syyanas, utilisent les malades comme boucliers, en première ligne, pour maintenir les Espagnols à distance. Les soldats entassent des malades qu'ils ont trouvés dans un immense four. Ils arrosent ensuite l'intérieur de pétrole et y mettent le feu. Dathcino, un ado hardi et cynique, refuse de participer à l'exécution de ses compatriotes et sera le dernier à subir les expériences de l'horrible capitaine des conquistadors. Initsii, fille de l'empereur local, tente de dissuader son père d'utiliser les malades comme rempart aux soldats. Hutatsu, en fuite, espionne les curieux agissements des Espagnols.

Critique de Esperar la muerte

Helldorado est une bande dessinée dont le visuel est impressionnant et très enthousiasmant. Le dessin d'Ignacio Noé est original et singulier, et il utilise de la meilleure des manières l'informatique sans tomber dans les travers faciles que procure trop souvent cet outil moderne aux pseudo-techno-artistes du 9e art. Les détails gribouillés confèrent pourtant à l'ensemble une lisibilité ad hoc, une répartition des masses impeccable. On peut également rapprocher ce travail de la technique de la couleur directe assistée par ordinateur. Les décors et personnages sont soignés, le découpage et les mouvements sont irréprochables. Le scénario est quant à lui remarquable. Les conquistadors exterminent avec une froide efficacité, les sacrifices rituels de masse des indiens ne valent guère mieux. Le microcosme décrit par Jean-David Morvan et Miroslav Dragan continue d'être d'une rare cruauté, mais il s'avère réaliste et crédible. Dans cette ambiance à ne pas laisser entre toutes les mains, nous suivons les destins entrecroisés de quatre protagonistes majeurs. D'un côté, un capitaine espagnol de plus en plus monstrueux ; de l'autre, une princesse charitable, seule îlot d'humanité dans un monde de brutalité pure. Entre ces deux extrémités, deux ados indiens surnagent et subissent une destinée qu'il nous reste encore à découvrir avec plaisir.
14Note générale
17Scénario / ambiance
12Illustration / couleur
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