Les nouveaux maîtres

Description de Les nouveaux maîtres

Dans l'univers carcéral de Templeton Bay, les choses se compliquent avec l'arrivée d'un nouveau caïd surnommé le Duke et la nomination d'un gardien odieux nommé Reeves en tant que gardien en chef. Les suicides en série de détenus condamnés à de courtes peines agissent comme une alarme de danger pour Aleks Wojda, un gardien débutant qui entretient une relation amoureuse avec la sœur d'un détenu disparu dans des conditions similaires. Alors qu'il enquête sur ces morts suspectes, il reçoit l'aide inattendue d'un visiteur de la prison, Skinner, qui essaie d'obtenir des informations de la part de Reeves. Cependant, le nouveau chef-maton, plein de lui-même, refuse de coopérer. Reeves, qui se voit comme le gardien le plus intègre, propose un marché au caïd de la prison pour leur trafic de drogue : une part importante des profits ou l'isolement et la honte de l'isolement. Le Duke refuse fermement et conseille même au gardien de ne pas se mettre en travers de sa route. Reeves piège alors le Duke en introduisant un sachet de poudre blanche dans sa cellule, un acte qui pourrait coûter très cher à celui-ci.

Critique de Les nouveaux maîtres

Haute sécurité est une bande dessinée qui a suivi les tendances du moment et les attentes de son public en matière de thrillers carcéraux. Le premier opus a été un succès, ce qui est rare pour une série qui utilise un univers de prison, souvent considéré comme un peu éloigné de l'imaginaire des auteurs et des lecteurs. Dans ce deuxième volume, les auteurs reprennent les ficelles habituelles du genre, y compris la violence, la corruption, les trafics de drogue, la brutalité des matons et les viols. Mais le récit manque peut-être d'originalité pour être vraiment captivant. On a l'impression que les auteurs se sont concentrés sur un trop grand nombre d'intrigues secondaires qui n'ont pas toutes été résolues. La fin de l'histoire est frustrante, le lecteur se demandant où la série va. Autre point négatif, le personnage principal, Aleks Wojda, n'est pas vraiment un héros actif, plutôt un observateur passif de la réalité qui l'entoure. Les auteurs auraient peut-être dû développer un peu plus son enquête, plutôt que de se concentrer sur les histoires d'amour et de sexe. Le dessin réaliste de Gihef est efficace, mais les scènes d'action manquent un peu de dynamisme et de clarté. En fin de compte, Haute sécurité est une série qui a su trouver son public, mais qui laisse un goût d'inachevé. Les adeptes des thrillers carcéraux en quête de lectures palpitantes dans ce genre ne seront pas déçus par ce deuxième volet. Mais les lecteurs plus exigeants pourraient être déçus par la superficialité de l'intrigue.