Celui qui tue

Description de Celui qui tue

Duke, un ancien hors-la-loi reconverti en paisible habitant d'un petit village, se voit contraint de reprendre les armes lorsque la bande de criminels responsable d'une attaque à main armée débarque dans sa région. Mullins, le puissant patron de la mine d'or, offre une somme d'argent pour constituer une bande d'hommes prêts à risquer leur vie pour arrêter les criminels. Le Marshall confie alors à Duke la mission de convaincre les volontaires de se joindre à la cause, ce qui déclenche une course-poursuite qui fera ressurgir du passé de Duke des moments qu'il croyait oubliés.

Critique de Celui qui tue

Dans cette nouvelle série intitulée 'Duke', Hermann, le célèbre dessinateur belge, est accompagné de son fils Yves H pour le scénario. Cette collaboration père-fils marque un retour aux paysages de Comanche, une série western qui a rendu Hermann célèbre il y a près de 40 ans. Le style de l'artiste a cependant évolué de manière spectaculaire, passant d'une plume fine à des planches de bandes dessinées où les couleurs constituent le véritable fluide vital. Le sens de la mise en scène d'Hermann est toujours aussi impressionnant, mais c'est désormais l'habileté hallucinante de ses pinceaux qui force l'admiration. Les vidéos où Hermann travaille constituent une nouvelle façon pour l'artiste de se livrer, lui qui a longtemps été connu pour sa réserve légendaire. Le scénario d'Yves H se montre plutôt à la hauteur du défi d'un personnage récurrent, malgré une manière atypique d'enchaîner les étapes de l'intrigue. Les révélations sur le passé de Duke donnent au personnage plus de profondeur, offrant ainsi un côté plus sombre à l'histoire. Cependant, le récit n'est pas exclusivement sombre, l'histoire d'amour avec Peg étant une surprise agréable, un fait rarissime dans la biographie d'Hermann. L'album, qui est le deuxième tome de la série, est d'un prix très abordable. À noter que les collectionneurs de planches originales se réjouissent déjà d'une prochaine exposition de ces pages superbes. La première grande vente d'originaux de Hermann, l'an dernier à Paris, l'a fait entrer directement dans le club assez fermé des bankables à cinq chiffres. En somme, Hermann et son fils livrent une bande dessinée de qualité qui saura ravir les fans de westerns et les nouveaux lecteurs avides de récits riches et entraînants.