Amertume Apache

Description de Amertume Apache

L'histoire se déroule dans l'Ouest sauvage et met en scène Blueberry, un célèbre cow-boy qui chevauche dans une nature calme et paisible avec son cheval Piggy. Cependant, trois jeunes chasseurs, Simbon, Bimhal et Arad, vont semer le trouble non loin de là en chassant sans se douter qu'ils se rapprochent de la réserve indienne. Arad, le frère de Simbon, est surtout intéressé par Bimhal qu'il souhaite embrasser. Cependant, cela tourne mal et Bimhal sort son revolver pour calmer le jeune rustre. Les deux amis aperçoivent ensuite une jeune apache qui se baigne dans la rivière. Arad tente de la violer et ne voit pas une autre indienne arriver derrière lui avec un couteau à la main. Bimhal abat alors les deux apaches pour sauver Arad avec sa winchester. Blueberry arrive sur les lieux et découvre les cadavres, comprenant rapidement que ce double assassinat risque de déclencher des tensions avec les apaches.

Critique de Amertume Apache

Le retour de Blueberry était très attendu par les fans de la célèbre série de western. Le duo Joann Sfar et Christophe Blain a réussi à relever le défi de faire revivre Mike Steve Blueberry avec brio. Si les fans ont été déçus de ne pas voir la technique de Jean Giraud, ils ont été agréablement surpris par la patte graphique de Christophe Blain. Ce premier tome de diptyque est une fresque romanesque qui mêle hommage aux grands moments, innovations et péripéties classiques du western. Le scénario, bien que classique, est raconté avec finesse et psychologie des personnages. Les femmes y prennent une place importante et les automates, présents de manière incongrue, y ajoutent une touche de poésie. Si l'on peut regretter un manque de fougue et d'épique, l'écriture de Sfar n'y perd pas en efficacité et en intérêt. Les dessins de Blain sont eux aussi d'une grande qualité. Certains plans clin d'œil sont même l'occasion de reconnaître des acteurs qui ont marqué leur époque. Les plans larges et les détails sont particulièrement soignés. Si certains gros plans sont un peu trop caricaturaux, Blain parvient à créer une alchimie originale qui fonctionne plutôt bien. On ressort de cette lecture sans aucune amertume, cette performance est donc à saluer.