Le Grand pays

Description de Le Grand pays

Dans la suite de la série Balade au bout du monde, intitulée Le Prisonnier, Arthis est toujours prisonnier dans une geôle putride et malfamée. Les tensions entre les partisans du clan dirigé par le vieil aveugle et ceux dirigés par le Valet augmentent de plus en plus. Le Valet continue de faire creuser un tunnel secret vers la liberté, mais beaucoup d'hommes y travaillent jusqu'à l'épuisement et le fils de l'ancien toubib tombe gravement malade pendant les travaux. C'est à ce moment-là que le vieillard prend les choses en main et révèle la trahison du Valet à son ami le Moine. Le Moine est fou de rage de découvrir que son ami a fait creuser un tunnel en secret et le vieillard l'oblige à exhorter ses hommes à se révolter contre le Valet. Cependant, le Moine devient fou et étrangle le vieillard sous les yeux du Narquois, qui ne fait rien pour l'empêcher. La révolte éclate alors, avec une foule en furie se battant à mains nues. Dans le chaos, le tunnel s'écroule, tuant le Valet et révélant une sortie à l'air libre. Mais, les hommes découvrent rapidement que cette sortie mène à une autre prison ne contenant que des femmes.

Critique de Le Grand pays

Avec Le Prisonnier, Pierre Makyo plonge son lecteur dans l'univers étouffant et carcéral de la série Balade au bout du monde. Les personnages sont pris au piège dans une lutte de pouvoir qui devient de plus en plus complexe et cruelle. La psychologie des personnages est profonde et complexe, reflétant la nature humaine à son plus sombre. Les trahisons se multiplient, révélant les liens de loyauté et d'amitié qui se brisent facilement dans un monde où la survie est la seule préoccupation. Les dessins de Laurent Vicomte sont une véritable merveille, représentant magnifiquement la détresse et la folie des personnages. Les gros plans sont puissants et expressifs, plongeant le lecteur dans un univers de douleur et de souffrance. Le scénario de Makyo est bien construit, complexe et surprenant, et se termine par une révélation qui ouvre une nouvelle dimension à la série. Les textes sont également magnifiques, avec une poésie qui rappelle les vers anciens du Grand Pays et une tristesse palpable dans les chansons chantées par Annie, qui attend Arthis avec impatience. Le Prisonnier est une œuvre forte et originale qui plonge le lecteur dans un dédale de sentiments, de douleur et de réflexion sur la nature humaine. Makyo et Vicomte forment un duo fantastique qui a su donner une âme et une profondeur à cette série. Un véritable chef d'œuvre à découvrir absolument !