Au tribunal des couples

Description de Au tribunal des couples

Le livre Sociorama de Casterman nous introduit dans le monde des audiences du tribunal des affaires familiales, où se disputent des couples qui cherchent à résoudre des problèmes liés à leur divorce. Le livre suit l'histoire de deux personnes - Madame Ravelo et Monsieur Chambon - qui déposent leur dossier devant la juge des affaires familiales Chantal Lantieri, assistée de sa greffière Malika Sherkat. Le couple va défendre ses intérêts face au tribunal : Madame Ravelo a préparé les budgets et toutes les dépenses consacrés à leurs deux enfants, et ils doivent maintenant déterminer la pension alimentaire pour leur soutien. Les échanges entre les deux parents sont tendus, mais le juge écoute attentivement leurs arguments avant de rendre sa décision. La bande dessinée traite de ce sujet délicat et révèle les conflits émotionnels qui accompagnent souvent les divorces et les séparations, alors que les couples cherchent à se réinventer. Tout au long du livre, la juge Chantal Lantieri écoute et résout des centaines de dossiers, dans un rythme effréné représentant la charge de travail des tribunaux.

Critique de Au tribunal des couples

Sociorama est une bande dessinée qui parvient à rendre les situations conflictuelles et les histoires personnelles, mais qui échoue à donner une vision globale et exhaustive des cas traités par des tribunaux tels que le tribunal des affaires familiales. Les personnages sont caricaturaux, avec des décors quasi-inexistants, ce qui a pour effet de limiter la profondeur de la représentation de la situation. Malgré cela, l'ouvrage apporte une analyse sociologique intéressante sur la question du genre dans la justice. Les auteurs nous montrent par exemple comment la juge Chantal Lantieri est souvent amenée à gérer les stéréotypes de genre et les inégalités de pouvoir entre les sexes. Dans de nombreux cas, les femmes, qui sont en général les parents ayant la garde des enfants, sont à la fois moins financièrement aisées et ont une position plus faible lors des négociations pour la garde et la pension alimentaire. La bande dessinée souligne également le travail acharné et le stress constant qu'ont à subir les juges, mais elle ne s'étend pas sur les implications plus larges et les coûts sociaux et économiques des tribunaux pour les personnes ordinaires. En somme, Sociorama offre un aperçu intéressant et informatif du tribunal des affaires familiales à travers le prisme des histoires personnelles, mais il ne parvient pas à traiter en profondeur les enjeux plus vastes et complexes associés à ces tribunaux.