L'ombre d'un frère

Description de L'ombre d'un frère

La dépression commence peu à peu à gagner le cœur de Colas. Après sa défaite contre Bilal au tennis de table, il est convaincu que c’est dû à sa taille. Ses amis l’aiment comme il est et c’est une chance pour lui. Grâce à eux, il se sent parfois en confiance, mais cela ne dure pas longtemps surtout lorsque ces amis s’attèlent à faire l’éloge de son grand frère, un travailleur, gracieux et précis. À ce point où Colas commence à se demander s’il devrait être fier de Frantz ou en être jaloux, car tout ce que fait ce dernier il le fait avec perfection. En plus, quand il passe devant lui, Colas sent qu’il est totalement ignoré par son grand frère. Cette attitude l’affecte assez d’autant plus que ce dernier l’envoie paître toutes les fois où il vient le voir dans sa chambre. Lorsque la direction annonce l’arrivée d'un grand chorégraphe, les choses vont de mal en pire. Le choix pourrait-il être porté sur lui ? Et pour quelle raison déjà ? Lui, avec sa petite taille… Dans sa tête, il se demandait si avec un peu plus d’entrainement, il pouvait y arriver. Il entreprend d’aller à la salle de musculation, histoire de faire quelques exercices. Son erreur : il y était allé tout seul. Heureusement, ses amis lui portent les soins nécessaires et veillent sur lui, surtout à son repos. Par chance, il ne se retrouve pas seul à l'infirmerie. Parfois, à quelque chose, malheur est bon, dit-on ! De belles choses viendront à lui au point de changer les choses.

Critique de L'ombre d'un frère

Ce n’est pas une mince affaire d’être un danseur. Surtout quand on est dans la même école avec son grand frère, un peu plus talentueux. Pour donner le meilleur, Colas va s’y mettre à fond. Grâce à la collection Miss Jungle, on se croit pour une troisième fois au cœur de l'école de danse de l'opéra de Paris. La série n’a pas de succès uniquement en roman jeunesse ; le format bande dessinée attire aussi bien les lecteurs. Au cœur de ces individus, dont le seul objectif est de trouver le juste équilibre entre leur passion de la danse et la nécessité des études, le 9ème art bat son plein. Bien que la formation semble difficile, la danse reste une formidable école de vie et d'amitié. Tout le prouve d'ailleurs : la solidarité extrême qui existe entre eux, sans contrepartie aucune. Il faut noter que les filles ne sont pas éligibles à cette pratique. Colas est bien le héros pour lequel Elizabeth Barféty consacre tout l'épisode. Certes la croissance varie d'un enfant à un autre, mais Colas veut se faire une renommée. Son objectif est d’être plus connu et pour cela, il aimerait tellement être différent. Il lui est difficile d’accepter son physique, d’autant plus que la seule solution pour transformer son corps est la patience. C’est bien le problème de bon nombre d’adolescents qui se retrouveront bien dans l’histoire. D’un autre côté, les tensions en famille peuvent être évitées si chacun pouvait prendre la peine de bien écouter l’autre. Le plaisir de la lecture s’accentue surtout avec cette once de bienveillance. Avec ses dessins qui dégagent une certaine douceur, Laure Ngo rend l’aventure plus attrayante. Entre la passion pour la danse et le vrai sens de l'amitié et de la famille, le juste milieu est trouvé. Quoi de mieux ?