Le colosse d'ébène (février 1916)

Description de Le colosse d'ébène (février 1916)

Dans le tome 5 de la série 14-18, les soldats d'Armand se retrouvent à Verdun en janvier 1916 avec peu ou pas de consignes. Au cours de leur séjour, les personnages principaux rencontrent des tirailleurs sénégalais, ce qui amène Arsène à faire des remarques racistes déplacées qui conduisent à des divisions au sein du groupe. Plus tard, les soldats doivent quitter leur camp pour aller renforcer la défense du fort de Douaumont. Le récit se termine par une chute visuellement époustouflante qui marque un tour de force graphique et narratif dans l'œuvre de Corbeyran et de son équipe artistique.

Critique de Le colosse d'ébène (février 1916)

Corbeyran continue de signer l'une des séries à thème les plus abouties de ces dernières années avec ce cinquième tome de 14-18. Une fois de plus, sa signature narrative devient évidente dans la manière dont il amène les personnages à interagir avec l'histoire et comment elle se déroule autour d'eux. Cependant, l'avantage majeur de ce volume est la façon dont il expose la prise du fort de Douaumont avec autant de précisions que d'immersions dans les épreuves endurées, ainsi que leur enchaînement logique. Les dessins d'Etienne Le Roux, Loïc Chevallier, et Jérôme Brizard sont à la fois rigoureux et incisifs, renseignant sur la dureté brutale de la guerre mais également son chaos. Cette séquence finale est vraiment étonnante, avec une utilisation magistrale de l'encrage, de la couleur et des perspectives pour créer une séquence visuellement captivante qui restera gravée longtemps dans l'esprit des lecteurs. Concrètement, ce tome est un travail de tous les instants, poursuivant l'objectif ambitieux de Corbeyran de raconter l'Histoire en préservant le caractère humain des personnages. Une réussite incontournable de la bande dessinée historique.