Sortilèges T1

Description de Sortilèges T1

Dans le royaume d'Entremonde, la belle Blanche, fille du roi, et Gaspard, un paysan, sont amoureux en secret. Cependant, le roi est victime d'un attentat et meurt. Avant de mourir, il désigne sa fille pour lui succéder sur le trône. Cela déçoit Le Bossu, le frère méprisé de Blanche. Les ennemis du royaume doivent revoir leur stratégie et les barons comploteurs revoient leurs plans de bataille. Pendant ce temps-là, Gaspard se rend chez une sorcière pour jeter un sort à Blanche. La reine, en se rendant sur la tombe de son père, connaît une rencontre surnaturelle.

Critique de Sortilèges T1

Sortilèges est une collaboration entre Jean Dufaux, l'un des scénaristes les plus prolifiques de l'industrie de la bande dessinée, et Jose-Luis Munuera, un artiste virtuose reconnu pour son style de dessin unique. Malheureusement, la réunion de ces deux talents ne suffit pas à créer un album mémorable. Le récit offre une succession linéaire d'événements fantastiques, sans grande originalité. Le début de l'histoire est exagérément emphatique et donne l'impression d'un conte pour enfant. Par la suite, l'histoire passe à un récit d'aventure et de sorcellerie, avant de dévoiler un épisode burlesque impliquant les forces obscures du « royaume d'en bas ». Le style de dessin de Munuera oscille entre le majestueux et le cartoonesque. Bien que le dessinateur reste virtuose, le changement de style donne une impression de discordance et de confusion à l'ensemble de l'album. De plus, la colorisation de l'album varie de manière importante d'une page à l'autre, ce qui ajoute encore plus de confusion au récit. Les personnages restent attractifs, et le dessin des décors est exceptionnel. Cependant, le mélange des tons narratifs et des styles de dessin laisse le lecteur avec une impression de confusion. Jean Dufaux a tenté un exercice de style difficile et ambitieux avec Sortilèges, mais n'est pas parvenu à trouver l'équilibre ni l'harmonie pour que la magie opère. Le résultat final est une recette magique qui ne trouve pas le dosage parfait pour aboutir à une bande dessinée mémorable, mais toutefois agréable à lire.