Les Têtes noires

Description de Les Têtes noires

Dans ce second volet de la série de bande dessinée 'Le Chimiste', le protagoniste français Paul Stevens, un héros chimiste, est attaqué par plusieurs puissances étrangères après qu'un attentat terroriste ait accru les tensions diplomatiques. Il soupçonne que la jeune femme hindoue dont il est amoureux joue un rôle dans ces enjeux criminels. Paul se rend à New Delhi pour tenter de la retrouver et est traqué par des espions français, indiens et américains. La majorité de l'histoire se déroule dans la région chaude du Cachemire, où les agents étrangers complotent dans la sphère d'influence des talibans. Cependant, l'histoire reste ouverte et énigmatique, avec un scénario hermétique et ambigu qui laisse de nombreuses questions en suspens. Le vrai point fort de cette bande dessinée est le talent du dessinateur Michel Rouge, qui réussit à capturer l'authenticité du dépaysement avec une précision exceptionnelle.

Critique de Les Têtes noires

Le deuxième volume de la série Le Chimiste de Fred le Berre, manque cruellement de clarté par rapport au premier. En effet, le protagoniste principal est pratiquement invisible dans une histoire qui privilégie les agents étrangers et les complots géopolitiques en Inde. Paul Stevens, le héros chimiste français, est submergé par les événements et ne semble pas avoir de réel pouvoir sur le fil de l'histoire, qui le mène de Delhi à la région volatile du Cachemire en proie aux violences talibanesques, et finalement sur une fin ouverte et incertaine. Si le premier volet se permettait de développer les motivations et l'histoire personnelle de Paul, dans ce second volume, il est pratiquement simplement témoin des événements qui l'entourent. Il subsiste également des zones d'ombres sur la personnalité de la jeune hindoue aimée de Paul et sur son implication potentielle. Cependant, Michel Rouge sauve le livre avec ses dessins exceptionnels et son dépaysement intrinsèque, qui nous transporte directement en Inde avec tous ses atours. Au final, le scénario hermétique et l'absence d'un vrai héros qui guide l'intrigue laissent un goût d'inachevé, mais les dessins minutieux de Michel Rouge compensent les faiblesses de l'histoire.