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Description de La Mort aux yeux verts
Canardo T24 La Mort aux yeux verts est un diptyque de bande dessinée mettant en scène le détective privé Canardo qui enquête sur la mort du commissaire Eugène Garenni à la retraite. L'intrigue est alourdie par des problématiques politiques qui se dispersent, et le personnage principal manque d'impact. Malgré cela, le dessin de Pascal Regnauld est réussi même si le découpage est serré.Critique de La Mort aux yeux verts
La Mort aux yeux verts s'impose comme le prolongement direct du 23ème tome, Mort sur le lac... Et cet opus en diptyque ne restera clairement pas dans les annales parmi les meilleurs Canardo. Le scénario, exclusivement signé par Benoît et Hugo Sokal, se complaît davantage dans des problématiques politiques entremêlées qui se dispersent dans des périmètres beaucoup trop vagues, au détriment d'un mécanisme de polar véritablement percutant. Le lecteur assiste ainsi à une multiplicité d'intrigues qui auraient mérité d'être détaillées dans plusieurs volumes pour être parfaitement cohérentes et efficients. Entre syndicalisme, migrants, populisme et état corrompu, le lecteur se perd dans une histoire où tout est question de pouvoir. Cependant, le scénario multiplie les effets de style et de nombreuses intrigues sont entassées. Il est question d'un foudroyage énigmatique, d'une famille de pêcheurs d'anguilles trop caricaturale, de tueurs aux profils mafieux et secrets, et bien sûr, une femme mystérieuse. Avec leur « Cherchez la femme », les deux auteurs souhaitent retrouver l'énigme séduisante de l'Amerzone, mais ne parviennent malheureusement pas à leurs fins. Les dialogues sont souvent lourds et peu clairs, favorisant un style rustique peu engageant. Quant au héros Canardo, il manque d'impact et n'a pas un rôle primordial dans l'intrigue. La résolution du meurtre, pourtant central, laisse un goût d'inachevé et on ne se fera pas de spoilers en disant que Canardo n'a pas vraiment réussi à élucider tous les mystères. Heureusement, le dessin de Pascal Regnauld est toujours aussi réussi pour faire vivre les personnages zoomorphiques chers à Sokal. Si le découpage est souvent surabondant en raison de phylactères trop présents, le dessinateur parvient à dessiner de manière toujours fluide sans être trop envahissant sur le texte. Toutefois, le manque de clarté narrative pèse sur l'ensemble de l'histoire. La Mort aux yeux verts est un polar alambiqué qui ne convainc pas vraiment.7Note générale
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