Trois petits tours et puis s'en vont

Description de Trois petits tours et puis s'en vont

Flora, aidée de son compère Hugo, fait une terrible découverte : c’est sur le commerce d’esclaves africains qu’est basé l’essentiel de la fortune de sa famille, son ancêtre ayant été un négrier. Elle révèle sa découverte sur le passé de sa famille aux fantômes hantant la demeure de sa tante et à cette dernière aussi. La vérité dévoilée libère ainsi les spectres après tant d’années et ces derniers vont remercier la détective d’avoir fait la lumière sur leur passé avant de s’en aller. L’héroïne va désormais devoir vivre avec ce passé familial pesant, et les fantômes vont même lui souhaiter bon courage, en quittant les lieux. Les révélations sur sa famille ne s’arrêtent pas là pour autant, car la détective et son compère de l’Aspic doivent mener une autre enquête pour découvrir l’auteur de l’empoisonnement de la maman de Flora. Les indices convergent pour suggérer que c’est au sein de la famille que se trouve l’assassin ! En effet, c’est avec un parfum offert à la mère de Flora pour ses 65 ans que cette dernière a été empoisonnée. Rendant visite à son père et ses sœurs sous prétexte de vouloir renouer les liens avec eux, Flora va chercher à déterminer lequel des Vernet a fait ce cadeau empoisonné à sa maman. Hugo va, pour sa part, chercher à attester qu’un homicide a bien été commis en allant récupérer le parfum enterré sous la maison des parents Vernet afin de le confier au professeur Letendre pour analyse du contenu.

Critique de Trois petits tours et puis s'en vont

Qui est l’assassin de la maman de Flora ? L’agence Aspic se lance dans cette enquête, leur dernière. Une fin de toute beauté pour une série mémorable… Le scénariste Thierry Gloris et le dessinateur Emmanuel Despujol mettent malheureusement un point final, après deux ans d’attente, aux investigations de l’agence Aspic avec une quatrième et dernière enquête. Après avoir résolu l’affaire des fantômes hantant sa tante, Flora, aidée de Hugo, mène une dernière enquête assez périlleuse car ciblant la famille Vernet. Précédemment, il avait été révélé que la mère de Flora fut victime d’un homicide, et tout concorde pour soupçonner que cet acte a été commis par un Vernet. Sans trop s’étendre pour ne pas faire de spoilers, retenons que les rebondissements abondent dans ce huitième volet qui comme pour les précédents tomes bénéficie d’un scénario composé de main de maître. On ne peut qu’être emballé en tant que fan de récit policier par une histoire si bien écrite, qui multiplie les références aux œuvres littéraires majeures. Côté graphisme, on voit un Despujol s’affranchir davantage à chaque album du style de Jacques Lamontagne, son prédécesseur, en offrant un style graphique davantage « cartoonesque » que tourné vers le réalisme. Le côté burlesque s’en renforce, surtout pour des passages « légers » qui contrebalancent les moments plus « dramatiques », et c’est plaisant. En somme, tout cela et bien plus font que le paysage BD connaîtra un grand vide avec l’arrêt de la série. Celle-ci alliait écriture et mise en images d’une façon très réussie, et c’est plutôt rare. Bon vent alors au duo Flora-Hugo !