Correspondant de guerre

Description de Correspondant de guerre

War is boring, une bande dessinée de David Axe et Matt Bors, relate les expériences de David Axe en tant que correspondant de guerre dans différents pays comme l’Irak, le Liban et le Timor Oriental. L'histoire commence alors que David est pris en stop par Adrian Djimdim, sur le chemin du camp de réfugiés d’Iridimi, à l’est du Tchad. Adrian reconnaît David comme correspondant du Washington Post. En réalité, David travaille pour le Washington Times et C-Span. Tout au long de l'histoire, l'auteur décrit la vie triste et sombre du journaliste en zone de guerre, marqué par ses expériences traumatisantes. Le lecteur est plongé dans des pages noires et lourdes qui rythment le récit, donnant une image négative de la guerre.

Critique de Correspondant de guerre

War is boring est un album âpre, facile à lire mais dur à encaisser. Le titre, choquant dès le départ, pose le propos de manière radicale. David Axe veut transmettre l'idée que la guerre est ennuyeuse, mais aussi qu'elle est triste, vide et sans vie. La ligne claire de Matt Bors est simple et noire, mettant en évidence le soutien du récit et donnant une intensité supplémentaire à l'histoire. Les retours à la normale de David Axe sont aussi vide et triste que les temps de guerre, ce qui montre que la guerre a laissé des traces indélébiles dans son esprit. Sa quête pour contrôler sa vie semble être éloignée et difficile à atteindre. Les expériences traumatisantes qu'il a vécues l'ont changé à jamais. La postface de Ted Rall, qui se reconnaît dans l'état d'esprit suicidaire de David Axe, confirme la puissance de cette bande dessinée. War is boring rappelle L'étranger de Camus, car les personnages semblent désengagés de tout et attachent peu d'importance à la vie. War is boring est un album qui ébranle profondément le lecteur et lui donne à réfléchir sur la violence de la guerre. Choc garanti.