La saga des ténèbres

Description de La saga des ténèbres

Lightning Lad, au QG des Légionnaires, est pris de désespoir et broie du noir. Tout s’est mal passé depuis l’opération des Khunds. Aujourd’hui, il endure la perte de Saturn Girl, qu’il aimait, mais aussi quasiment quatre autres compagnons : Timberwolf, Violet, Caméléon & Colossal Boy. Ils sont portés disparus et en son for intérieur il s’estime responsable. Pire : de nombreux Légionnaires ont été envoyés en mission de recherche sur son ordre, lui qui reste au QG. Il s’estime alors doublement responsable. Effectivement, sur un astéroïde perdu, l’équipe de Saturn Girl est bloquée et il y est fait excessivement froid. Il faut qu’ils arrivent à se signaler dans cet univers immense rempli d’étoiles. Plusieurs équipes de la Légion sont parties en recherche. Blok et Sun Boy sont allés sur Yucatan VII, progressant difficilement au sein de sa jungle luxuriante. Dans son vaisseau, Light Lass arpente les planètes pendant que Dawnstar & son robot filent à travers les cieux. Phantom Girl & Star Boy explorent une zone inexplorée par les hommes, mais n’y voient aucun signe de vie. Pas loin de là, pourtant, se prépare un étrange phénomène. Phénomène qui entrainera la menace la plus grande comme jamais auparavant.

Critique de La saga des ténèbres

Un nouveau chef doit être désigné par la Légion de super-héros mais celle-ci ne sait pas que petit à petit un autre seigneur des ténèbres refait surface. Titre mémorable réédité alliant parfaitement aventures grandioses et SF. C’est l’un des arcs narratifs de cette Légion de Super Héros : The Great Darkness saga. Paul Levitz, scénariste, reprenait les rênes de cette série en 1982 et créa la saga étant restée mémorable. DC Confidential, collection consacrée à des opus marquants, a l’excellente idée de proposer aux lecteurs cette série de 4 titres auxquels s’ajoutent d’autres numéros. Une unique occasion de retrouver une histoire pleine de trouvailles et d’idées. Levitz met à fond le côté SF des protagonistes avec des planètes et des termes venus d’ailleurs. L’incroyable maîtrise de la narration constitue le plus impressionnant aspect de cette réédition. 20 super-héros différents (un Français parmi eux !) et un récit morcelé qui n’en perd pas pour autant son unité admirable. Avec ses dialogues soignés et son style, épique et enflammé, le comics est bien une œuvre de littérature. Ce bijou littéraire ressuscite Darkseid ainsi que l’esprit cosmique et bouillonnant des années 1950-60. Une épique saga donc que sublime le graphisme de Keith Griffen. Dans l’esprit de cette géniale production, l’artiste dessine des protagonistes magnifiques et puissants qui rappellent un certain Jack Kirby et reprend de Jim Steranko l’audace visuelle. Quoique parfois les arrière-plans soient chiches en détails, quelques planches révèlent une grande créativité, notamment une double page imitant une célèbre œuvre de Michel-Ange. Toutefois, le final un peu express pourra décevoir, tant étaient rocambolesques l’ascension de Darkseid et ses larbins. La suite n’est pas à la hauteur de cette réédition qui pourtant reste un vrai bonheur. Respect et révérences au maître.