Prends ça

Description de Prends ça

Dans The Boys : La Noblesse des Ténèbres - Tome 2, Garth Ennis continue de dépeindre les super héros sous un jour peu reluisant. Cette fois, le lecteur suit les aventures de Tek-Knight, un paladin capable de faire vibrer ses cibles grâce à son armure hi-tech. Mais malgré ses pouvoirs, Tek-Knight souffre de pulsions sexuelles irrépressibles et ne peut s'empêcher de traîner dans les bas-fonds pour assouvir ses désirs. De son côté, Swingwing, un super héros justicier, se retrouve accusé à tort de meurtre. Billy Butcher et P'tit Hughie, les héros principaux de la série, décident alors d'enquêter sur cette affaire. Comme dans le premier tome, la narration est bien construite et les dessins de Darrick Robertson sont soignés et réalistes. Cependant, le ton provocateur et l'humour parfois très cru peuvent lasser certains lecteurs en quête d'une lecture plus conventionnelle.

Critique de Prends ça

The Boys s'inscrit clairement à contre-courant des codes moraux traditionnels du genre super-héroïque, en caricaturant et dénonçant les abus de pouvoir ainsi que le sexisme rampant inhérents aux comics classiques. Pourtant, on peut reprocher à Garth Ennis de cracher dans la soupe, étant lui-même un auteur travaillant pour le marché de ces comics si critiqués. En effet, dans ce deuxième tome, les références à l'industrie des comics sont très présentes, notamment par l'intermédiaire de la notion d'équipe de super-héros concurrente, les G-Men. Cependant, malgré cette réflexion métafictionnelle, The Boys : La Noblesse des Ténèbres - Tome 2 reste une oeuvre très divertissante. Les personnages sont hauts en couleurs et le scénario, bien que violent et trash, est prenant du début à la fin. Les dessins de Darrick Robertson sont également d'une grande qualité, reflétant parfaitement l'ambiance glauque et oppressante du récit. En somme, si vous cherchez une lecture trash et provocatrice, The Boys est faite pour vous. En revanche, si vous êtes sensible aux sujets évoqués et que vous recherchez un contenu plus classique, mieux vaut passer votre chemin.