I kill giants

Description de I kill giants

Barbara Thorson, une jeune élève de CM2, estime être la seule à pouvoir sauver le monde des géants qu'elle croit menacer son quartier. Elle s'invente ainsi un univers fantastique peuplé de monstres sanguinaires auxquels elle doit faire face pour sauver ceux qui lui sont chers. C'est sur cette trame que se déroule I kill giants, un roman graphique de Joe Kelley et JM Ken Niimura, publié en 2008. Ce livre étonne par son style graphique, mariage subtil du manga et du comic book, et par la puissance de son récit. Joe Kelley y parle de façon délicate et poétique de l'enfance, de l'imagination, de l'amitié et du deuil. Il traite ainsi d'une thématique très difficile, la maladie, avec justesse et sensible humanité. Le personnage principal, Barbara, est admirable. Elle est pleine de courage et de débrouillardise, mais aussi de vulnérabilité et de peur. C'est une fillette qui doit affronter un quotidien difficile pour son âge, avec une famille dysfonctionnelle et des camarades d'école qui la harcèlent. La seule personne qui la comprend, c'est sa nouvelle amie Sophia, une jeune fille venue tout droit de l'Angleterre. Le dessin en noir et blanc de JM Ken Niimura est tout bonnement magnifique. Il parvient à rendre vivants des personnages attachants, à donner corps à des monstres inimaginables, à faire passer sans un mot toute l'émotion que dégage le scénario. Son découpage est très cinématographique, alternant plans larges et gros plans pour créer un rythme haletant et immersif. I kill giants est un livre qui se lit d'une traite, qui prend aux tripes et qui interroge sur la part de rêve et de réalité dans l'univers des enfants. Il est un véritable OVNI de l'art séquentiel, capable de toucher autant les enfants que les adultes.

Critique de I kill giants

I kill giants est un véritable chef-d'oeuvre de la bande-dessinée, une ode à l'enfance et à l'imagination débordante. Le scénario de Joe Kelley est d'une finesse inouïe, mêlant avec subtilité les thèmes de la maladie, de la famille, de l'amitié et de la peur. On est touché au coeur par le personnage de Barbara, car il est universel et fragile. Le traitement visuel de JM Ken Niimura, en noir et blanc exacerbé, est sublime. Son dessin est fluide, efficace, poétique et sombre à la fois. Il nous entraîne sans relâche dans un tourbillon d'émotions, alternant scènes d'action et moments intimes avec une aisance remarquable. I kill giants est un livre à lire absolument, une oeuvre magistrale qui marque durablement les esprits.