La fin du cauchemar

Description de La fin du cauchemar

Bloodborne est une adaptation en comics du jeu vidéo du même nom. L'histoire se déroule dans une ville nommée Yharnam, ravagée par des créatures étranges et maléfiques qui ressemblent à mi-chemin entre Cthulhu et Alien. Le personnage principal est un Chasseur dont la fonction est de les éliminer afin de mettre fin à cette malédiction. Alors qu'il parcourt les rues jonchées de cadavres, il se dirige vers la cathédrale où un groupe d'hommes attend sa venue. Dans la pièce où il est emmené, il découvre un enfant qui pourrait être le Pâlesang capable de transcender la Chasse. Le scénario est simple et est basé sur le concept du jeu. Les dialogues sont assez répétitifs, employant les mêmes mots pour décrire la noirceur du monde, et apportent peu à l'intrigue. Les scènes d'action, en revanche, sont nombreuses et sanglantes. Les graphismes de Piotr Kowalski, assisté de Brad Simpson aux couleurs, sont cependant très réussis, offrant de belles planches inspirées d'œuvres de Caspar David Friedrich et Gustave Doré.

Critique de La fin du cauchemar

Bloodborne en tant que comic s'avère décevant, malgré les talents de Piotr Kowalski aux dessins. Le scénario d'Ales Kot est épais comme un cheveu et ne parvient pas à donner vie à l'univers étouffant du jeu original. Les dialogues sont fades et répétitifs, obéissant à une formule qui évoque une atmosphère mystérieuse sans la créer pour autant. Les personnages manquent de profondeur et leur développement est souvent sacrifié sur l'autel des scènes de violence. Le monde de Yharnam qui était troublant, devient dans le comic une simple vitrine pour des scènes de carnage violent. Les descriptions poétiques et évocatrices qui étaient faisait l'âme du jeu original sont absentes du comic. Les séquences de combats sont extrêmement visuelles et créent un spectacle impressionnant avec leurs effusions de sang, mais cela ne suffit pas à masquer le vide abyssal du récit. La lecture se révèle douloureuse, à la fois à cause de la densité artificielle du dialogue et du caractère souvent gratuit et inutile de certaines scènes de violence. Les rares moments de calme et de développement de l'intrigue semblent prêter à confusion, les mots et les images ne réussissant pas à susciter l'intérêt et la curiosité du lecteur. La seule partie intéressante de Bloodborne est l'art visuel de Piotr Kowalski, qui parvient bien à retranscrire l'univers cauchemardesque et horrifique de Yharnam tout en suivant les conventions du genre du comics d'horreur. En somme, Bloodborne est à réserver exclusivement aux fans du jeu ou à ceux qui apprécient les effusions de sang et les graphismes réussis, car le reste est, malheureusement, assez inintéressant et frustrant.