Fusion

Description de Fusion

Quelque chose de louche se passe, et cela Batman le ressent. Cette atmosphère assez particulière, combinée à un mystérieux cauchemar qui ne cesse de le hanter ainsi que cet orage, présage de problèmes. Un appel lui parvient d’ailleurs très rapidement : le clan Rictus attaque la banque. Et à l’intérieur de la banque, c’est la panique générale : Harley sème le chaos avec ses chien-chiens, et les hommes de main de Shredder terrorisent tout le monde. Une association des plus étonnantes. Très rapidement Batman débarque sur les lieux et fait face à un surprenant guerrier. Celui-ci porte une étrange armure, ressemble à Schredder, mais arbore un sourire effrayant et grimaçant. Le combat commence, et Batman est entièrement dominé. Par un heureux hasard, les Tortues Ninja viennent l’aider à combattre Harley ainsi que ses hommes de mains. Malgré l’apparition de plusieurs assassins, les tortues ne sont pas effrayées et arrivent à faire le ménage. En ce même moment, Batman arrive à reprendre le contrôle et à maitriser son adversaire. Celui-ci possède toutefois un cube fluorescent assez étrange capable de détruire la voûte et permettre à Harley de s’échapper avec. Bruce est toujours surpris : derrière ce fabuleux combattant, il a cru reconnaitre le Joker… qu’est-il donc arrivé à Gotham ?

Critique de Fusion

Dans ce périple, Batman et les Tortus ninjas ne sont pas ensemble, car les deux univers ont fusionné suite à un dérèglement du multivers. Cette fusion pleine d’originalité et de surprises est Gothabunga. Il s’agit en effet du troisième tome où on retrouve Batman accompagné des Tortues Ninjas. Réunir ces deux personnages mythiques de la culture populaire et les faire travailler ensemble est sans aucun doute le meilleur du point de vue scénario. En effet, loin d’être un cross-over, il s’agit d’une fusion, les accessoires et les gadgets de Batman se confondent à ceux des tortues, et celles-ci, originalement vertes, se fondent dans le décor du comic moderne. Cette association n’a pu être possible que grâce au multivers, plutôt en raison d’une machination diabolique de Krang. Cette excellente idée de départ permet à James Tynion IV d’aboutir à des scènes surprenantes et des visuels inédits ainsi que des trouvailles assez osées rappelant l’OVNI Batman Ninja, dans cette fusion de différents mondes, comme dans le cas du Joker cuirassé comme Splinter ou Shredder, avec une élégance et un raffinement digne… d’Alfred. Tous ces « dysfonctionnements » constituent également un magnifique clin d’œil aux œuvres d’origine avec de petites transformations et des allusions insérées subtilement. Et pour les amateurs d’action, ils seront entièrement servis, avec un rythme extrêmement captivant, et des combats pleines pages mêlant savamment techniques de karaté et luttes de rue. On peut tout de même déplorer le fait que la fin soit aussi prévisibles, et que les explications du Multivers sont toutes autant aussi pesantes et lourdes que dans l’univers original de DC. Le spectacle demeure tout de même agréable, surtout pour les amateurs des deux franchises. Surtout que Freddie E. Williams nous offre des dessins magnifiques, avec des personnages beaux et immenses, ainsi que des couleurs extraordinaires. On obtient également un habile mélange de l’aspect fun et cool de l’univers TMNT, et de l’aspect dark typique au Batverse. De plus, ce tome a le charme de contenir une variété de dessins en blanc noir de Kevin Eastman, le dessinateur mythique des Tortues Ninjas, avec le design éclatant de Williams. Un très beau cocktail qui offre même de bien meilleurs résultats que les précédents épisodes.