Une plongée dans l’esprit analytique d’une jeune femme devenue végane en réalisant brutalement la cruauté infligée aux animaux de consommation courante. Cadavres à la poêle…Comment (et pourquoi) je suis devenue végane est un ouvrage typiquement de notre époque, dans le sens où il est là pour déboulonner des statues qui dérangent tardivement. Le dessin dans ce roman graphique est simplement le media du propos, il ouvre juste une voie pour passer le message même à ceux qui ne lisent que des bulles. La réflexion argumentée, sincère et spontanée d’Eve Marie accompagne ce déluge de prises de conscience quant à la cruauté de la condition animale qui va bien au-delà de l’industrie agro-alimentaire (fourrure, cuir, laine, duvet, dégriffage, castration etc.) Pour ne pas rester sur des concepts sans proposer de solution, elle partage ses bonnes pratiques et propose des alternatives. Une goutte d’eau dans un océan… qui rapproche néanmoins du moment où la coupe sera pleine. Si la démarche est louable, elle s’inscrit dans une nouvelle perception du monde qui rebat les cartes, quitte à éparpiller le paquet. Carnisme, spécisme, sexisme, racisme sont des concepts dépassés et inappropriés, c’est un fait. Mais… un peu à l’image de l’écriture inclusive, le véganisme peut sembler une solution extrême, là où le bon sens, s’il était généralisé, serait la réponse adéquate par une consommation mesurée, le respect du vivant et la préoccupation d’un civisme universel. Quoiqu’il en soit, Eve-Marie apporte sa pierre à l’édifice : elle ne juge pas, elle informe, donc le message passe bien !
Les révélations de Radio-Canada vont mettre à mal les convictions d'un auditeur. Jusqu'à ruiner son petit-déjeuner et l'obliger à changer ses habitudes de consommation. Un album essentiel qui montre que, décidément, les paradis fiscaux, c'est l'enfer !